Le Bureau du Chef

~Le Bureau du chef de Police de la LAMPD, la Los Andro and Midghetto Police Departement. Le Chef passe seulement un tiers de son temps au poste, un autre au Club de Golf et le dernier à dormir. Malgré tout le mal qu'on peut dire de cet homme rustre, IL N'EST PAS CORROMPU! En fait, c'est un exemple de justice. C'est simplement qu'avec le temps, le golf devient plus important que la paperasse, donc refilée à sa secrétaire. C'est donc aussi là que vous pouvez préférablement tenter de le kidnapper... Mais bon, revenons à la pièce elle-même. Un riche tapis tunisien orne le sol, et payé par les assurances lors de l'explosion du premier poste, tandis qu'un riche ameublement de bois lustré est présent. Une demi-douzaine de classeurs sont placés devant le mur à votre droite en entrant, tandis qu'à gauche, une énorme fenêtre donne accès à une superbe vue sur les passants, ainsi que la boutique des Wings tendance... Finalement, vers le fond de la pièce se trouve le bureau du chef, son éternel iMac d'aluminium placé de biais. Derrière le bureau trône une chaise de cuir véritable, très confortable. Devant le bureau, deux austères chaises de tissus rembourré. On voit qui est le chef ici!~

L'inspecteur, après avoir passé devant la secrétaire, qui la regardait d'un air pincé, avec ses rides et son chignon serré, s'approcha de la lourde double porte, dans le corridor. Le tapis gris au sol se rajoutait à l'effet terne du couloir, très légèrement fréquenté à cette heure de la journée. Poussant une des deux portes, il entra, chacun de ses gestes exprimant son manque d'assurance à vouloir être dans le bureau du Chef... Posant le pied à l'intérieur, sur la moquette beaucoup plus fine que plus tôt, il aurait pu s'attendre à voir son chef assis, en train de taper à l'ordinateur, ou lire des lettres importantes. Non! Il aurait dû voir son chef faire ça! Au lieu de toutes ses occupations normales pour un chef de police, le Chef, ici, était assis sur sa chaise, pieds nus, ses souliers au sol, une forte odeur d'encens flottant dans l'air. Au bruit de la porte claquante, ou peut-être du courant d'air occasionné, le Chef Hilbert ouvrit les yeux, au travers de ses lunettes et de ses cheveux grisonnants. Resté au bout de la pièce, Éric ne fit qu'un pas de plus au signe d'approcher que lui fit Hilbert. Voyant que le chef ne parlait pas, l'inspecteur tenta une phrase:

"Chef! Elle avait deux pistolets semis-automatiques!"

Les pommettes du chef rougirent instantanément, de colère.

"Et alors? Vous étiez 6! COMMENT EST-CE QU'ON PEUT ENVOYER SIX HOMMES PLUS UN INSPECTEUR ET TOUS LES PERDRE AUX MAINS D'UNE SEULE FEMME?????? C'EST INTOLÉRABLE, ÉRIC!"

Tout au long de sa tirade, le chef avait viré du rouge cramoisi au rouge tomate. Il semblait presque s'étouffer. Éric voulut faire un pas vers l'avant pour aider son chef, mais ce dernier lui dit d'un ton autoritaire d'aller voir dans la salle des rapports s'il n'y était pas... Une fois la porte fermée derrière Éric, le chef se détendit légèrement et se rassit sur sa chaise, en détachant sa cravate de la même couleur que son visage, en poussant de grandes respirations pour se calmer. Une fois la tête froide, il appuya sur l'intercom, pour parler à sa secrétaire.

"Louise? Envoyez-moi un bon café! NON! Un vrai café, caféiné et bien noir!"

Puis il pris le téléphone d'un main, composa un numéro, probablement de cellulaire, tout en jouant avec un stylo de l'autre. La tonalité se fit entendre, puis le téléphone répondit.

"Bonjour? Karl? Ça te dirais de se jouer une petite partie de golf? Oui, au Club!"

Le Chef était très mécontent, aujourd'hui. De s'être fait tiré du lit très tôt, puis cette affaire de fusillade, et maintenant la poursuite, médiatisée par hélicoptère. Il donna un coup de poing sur la table, de frustration, quand il vit le gros camion s'arrêter. À ce moment, l'intercom sonna, la voix de sa secrétaire en sortant:

"Monsieur, la Division nous a envoyé quelqu'un..."

Sans avoir le temps d'annoncer qui était bien ce quelqu'un, la porte s'ouvrit, claquante. Les yeux du chef s'écarquillèrent, lorsqu'il vit la personne. Elle n'eut même pas besoin de s'annoncer. Le chef se leva, maladroitement, éteignant la télévision.

"Madame Haraguchi! Mais qu'est-ce que vous faites ici? Est-ce que notre service d'humbles policiers n'est plus suff...

-En effet, il n'est plus suffisant. Dites-moi quels hommes avez-vous mis sur l'enquête, briefez-moi rapidement."

Le bruit claquant de talons hauts retentirent sur le sol à chacun des pas que ladite Madame Haraguchi faisait. Ses yeux se posèrent sur le bureau du chef, qui tâcha de lui expliquer la situation en quelques mots. Lorsque la porte se referme derrière Madame Haraguchi, le chef s'assit, en très grande peur. Ses services étaient mis en doutes, il devait avertir Éric. Malheureusement, le cellulaire de ce dernier annonçait qu'il était fermé lorsqu'Hubert tenta de l'appeler... Le chef se mit la tête entre les mains, d'un geste désespéré.