Le Restaurant de la Place Rouge

~Le Restaurant de la Place Rouge est un restaurant ultra-chic qui propose des choix de services partant à 150$ et montant à 450. Dimitri a pris l'habitude d'y diner et parfois d'y souper, tout comme le chef de la Mafya Russe qui, à chaque repas, sort de son QG pour manger. Accompagné de 2 gardes du corps, plus 1 un en civil, le chef est bien protégé. Cependant, un des serveurs est corrompu, contrairement à ce que se targuent de dire les Russes, travaillant pour ceux qui payent liquide. La vaste salle est bien protégée, et le service de police met environt 2min 30sec à débarquer, et on s'entend que malgré la situation en plein quartier Russe, le réputé restaurant est un lieu touristique populaire aupès de genrs riches, ce qui pousse donc la police à agir... Enfin, à vous de voir! Petite précision, en entrant, la grosse table énorme au fond de la pièce droit devant vous, c'est là où Le Boss vous reçoit s'il en a envie.~

Plus tard dans la journée, au soir tombant, Dimitri passa la porte, s'approchant de fait même du maître d'Hôtel, fixe devant lui. D'une voix anglaise alourdie d'un accent français, le Maître lui demanda prétentieusement:

"Puis-je vous aider?

-Oui. Je me nomme Dimitri Vladislav."

Levant les yeux de son livre de réservations, l'Homme leva les yeux, lentement, considérant Dimitri comme son égal, et non comme un supérieur. Répondant de ce fait même d'une voix légèrement moins enjouée, presque jalouse, il dit:

"Hum, of course. Le Patron t'attendait, Mitia. J'espère que tu as de bonnes nouvelles, il est d'une humeur massacrante, surtout après avoir dû te couvrir devant les médias...

-Merci, Groski, ça ira. Moi au moins, je sais parvenir à mes fins et je ne suis pas obligé de payer pour mes erreurs en bossant comme maître d'hôtel dans ce resto..."

Laissant le proche collaborateur sévi du Boss devant son pied, Dimitri s'en fut vers la salle, un sourire carnassier pointé vers le maître. Il se tourna vers la longue table où étaient assis le Boss et sa femme d'apparat, Maryse et se plaça devant une chaise. Juste avant de s'asseoir, il écarta les bras et, aussitôt, deux subordonnés s'approchèrent de Dimitri pour lui ôter son manteau. Se laissant tomber sur la chaise d'un geste lent, il prit sa fourchette d'un geste synchronisé avec ses deux hôtes, puis piqua dans son assiette qui avait été déposée à sa place dès qu'il fut entré dans le lieu. L'entrée. Assiette de caviar osciètre. Laissant le goût amer se calquer avec perfection à la salinité des petits oeufs, il attendit avec impatience le goût presque doucereux, persistant à la fin. Terminant son assiette, il déposa sa cuiller sur la table, regardant le Boss dans les yeux. Il s'éclaircit la gorge.

"Monsieur, mon rapport. Ce matin, nous avons été attaqué au QG Russe. Plus tard dans la journée, nous avons pu établir avec certitude que l'homme attaquant s'agissait de Samaël. Sa mafia d'appartenance nous est encore inconnue. Il voyageait principalement par moto et par le biais d'un transporteur en bateau, tué un peu plus tard au club de golf. Le bateau a été récupéré par la police, mais la moto est une perte totale, dans le fond du fleuve. J'ai cependant pu photographier la plaque minéralogique de la moto, bien qu'elle ne nous ait mené à rien. Un de mes hommes a été tué lors de l'action, mais je ne vais pas demander à le remplacer pour l'instant. En me rendant chez moi, j'ai aperçu l'attaquant se faire remarquer au centre ville et j'ai tenté de nous venger. J'ai malheureusement dû me contenter de voler la cassette de surveillance où il a été filmé. La voici. Finalement, j'ai eu par le biais de notre taupe le lieu où il s'était rendu, le bâtiment X. Me rendant sur place avec une bombe, j'ai croisé une connaissance tueuse à gage. Je l'ai engagée et il est maintenant sûr à 99,8% que Samaël est mort et, par le même fait, 20% de chances que LE Parrain, Karl, soit mort durant l'explosion puisqu'il s'est mêlé à tout cela."

Le Boss le regarda, sa barbe légèrement grisonnante semblant rire. Il sortit un cigare et se le planta dans la bouche.

"Alors, tout est parfait?!"

Il tourna sa tête et un homme de main lui alluma le cigare. Une seule secousse de rire parvint à sa gorge, ironique. Ils terminèrent de manger leur repas et, avant de partir, Dimitri s'éloigna de la table à reculons, en effectuant une révérence respectueuse, puis tourna sa tête. Juste à temps pour percuter de plein fouet un employé étourdit dont le contenu de la bouteille de vin qu'il transportait valant sûrement plus que la prochaine paye qu'il recevrait s'éclaboussa sur la chemise de soie blanche du Russe. Ainsi que quelques caviar de courge. Et quelques crevettes. La moitié de la salle s'étant levée, émettant un son de stupéfaction surprise, Dimitri devint le centre d'attention. Défaisant simplement son veston d'un geste unique, direct et froid, il tourna le regard vers le Boss alors que quelques crevettes tombaient de son pardessus vers le sol. Le Patron lui fit un signe positif de la tête, et Dimitri empoigna l'employé par le bras, alors que deux hommes fortement bâtis le suivirent aussitôt. Passant la porte sous le regard moqueur et les commentaires acerbes de Groski, Mitia contourna la vitrine et s'engagea dans une ruelle peu rassurante, pour arriver derrière le restaurant, entouré d'immeubles, aucun témoin. Son lieu de rendez-vous. Mais il allait d'abord régler quelque chose d'important. Il projeta le malheureux employé vers l'avant, ce dernier ouvrit la bouche pour balbutier une insignifiante excuse. Ne lui laissant aucunement l'occasion, M. Vladislav saisit sa mallette et frappa violemment l'homme à la figure, ses deux mains sur la poignée de la valise, cette dernière le percutant de côté. L'homme tomba au sol, du sang coulant à terre à cause de sa langue qu'il venait de se mordre, une contusion émergeant de sa figure. Mitia s'avança rageusement, se préparant à donner un coup de pied en plein dans le ventre de l'employé. Le coup coupa le souffle de ce dernier, le pliant en deux de la même occasion. Les deux autres hommes s'en approchèrent à leur tour, pour le rouer de coup, ouvrant sa peau à quelques endroits, ou le sol rugueux déchirant ses vêtements et parfois son corps. Les cris de l'homme devaient bien atteindre la rue, mais c'était le dernier des soucis de Dimitri pour l'instant: sa chemise neuve était tachée!

Silencieusement, elle s'était glissée dans la ruelle, attirée par les cris de douleur qui perçaient l'air. Appuyée sur le mur, elle contemplait le pauvre jeune homme qui se faisait frapper sans relâche, les deux barraqués qui étaient avec Mitia étaient trop occupés à regarder le massacre pour la remarquer. Frozen resta un long moment, immobile, fixant de ses yeux gris acier et froid l'emloyé qui avait fait l'erreur suprême de tacher la chemise de Dimitri. Émilie détailla les vêtements du Russe et mesura l'ampleur des dégâts causés par le jeune serveur. Ce n'était pas surprenant qu'un type aussi psychotique de Dimitri soit entré dans une telle fureur. Émilie dévisagea Mitia dont les traits étaient déformés par le haine pure, ses yeux, brillants d'une petite lueur de folie, fixaient d'un regard impitoyable l'insecte qu'il était en train d'écraser. Les coups pleuvaient, précis et douloureux, frappant sur les nerfs, détruisants les connexions nerveuses. D'autres coups, cependant, étaient seulement destinés à faire endurer le plus de souffrances possible à la victime. Frozen resta immobile à écouter la douce mélodie des cris de l'homme, elle sortit son miroir et se remaquilla légèrement avant de le refermer et se redresser avec nonchalance. La jeune femme au teint pâle croisa les bras et s'avança, bientôt le bruit lent et calme de ses pas couvrit les borborygmes du jeune homme qui resta étendu sur le sol. Il avait si mal et Dimitri l'avait battu à un tel point qu'il était trop faible pour parler ou bouger. Frozen Rose fixa le corps brisé un court moment avant de détournant le regard, elle y était habituée, après tout. Avec un sourire moqueur elle s'approcha de Dimitri qui haletait et dont les poings serrés semblaient vouloir frapper le jeune homme à nouveau. La lueur de folie avait cependant disparue.

"Il n'est pas sage d'épuiser tes forces pour un avorton de son genre..."dit-elle avec un sourire froid "Il est vrai, cependant, que même à l'article de la mort tu représenterais un danger. "

Émilie lui fit un clin d'oeil discret et vide de tout sens. Elle avait vu, du coin de l'oeil, les deux gardes sursauter à l'entente de sa voix. Ils avaient été distraits, mais elle vit rapidement que si ils voualient l'attaquer, ils lui donneraient du fil à retordre.

" Dignes de la mafia Russe... "ajouta-t-elle à l'encontre des deux hommes. " Mais rassurez-vous, je ne suis ici que pour être payée, rien de plus. "

Frozen se tourna à nouveau vers Dimitri qui avait vite calmé sa respiration et regagné sa façade calme et impassible.

Dimitri lui jeta un regard morose, avant de lui tourner dos et de s'en aller près du mur. Les deux hommes de mains dont il avait temporairement hérité commencèrent à se dandiner sur place, mal à l'aise. D'un mouvement affirmatif de sa tête, les deux mafieux s'en furent, retournant vers le Boss. Se délestant de sa chemise, commençant à le piquer à cause de la saleté, Mitia ouvrit la porte de l'arrière-boutique du Restaurant DLPR et en sortit un sac noir, très flexible. Il en sortit une chemise, pour se la mettre, et serra à nouveau le sac, sortant en même temps la mallette. S'approchant lentement de Frozen Rose, il lui plaça la mallette dans les mains, lui retournant son humour:

"Tiens, Frozie... Te connaissant, après tout ce que tu as dit dans ta journée, je m'étonne presque que tu aies pris la peine de me parler... Surtout dans des phrases aussi bien structurées! Mais bon, il y a bien une première fois à tout... Sinon, à part ça, je te garantis que l'argent n'est pas faux."

Sortant son même briquet que plus tôt, il ouvrit la valise d'un geste expert, saisit un billet de cent dollars et y mit le feu. Tous deux regardèrent la fibre de coton brûler dans sa couleur si particulière, prouvant qu'elle était valide. Il referma la mallette d'un claquement sec, un sourire satisfait aux lèvre, alors qu'il regarda la Walkirye dans les yeux.

"Rose. Le Parrain... D'après toi, il est mort où il s'en est sauvé?"

Elle s'attendait à cette question. Elle n'avait pas tergiversé longtemps avant de mettre la bombe, elle connaissait Karl, elle savait qui il était, mais cela ne devait l'empêcher de faire son boulot. Cependant, elle devait reconnaître à l'homme un talent certain pour s'échapper des situation les plus désespérées. Émilie soupira et s'adossa au mur en croisant les bras, ferma les yeux.

" De mon avis strictement professionnel, je te dirais que personne n'aurait pu s'en sortir et tu serais d'accord avec moi... Cette bombe a été bien montée, j'ai agis vite et j'ai vu le bâtiment exploser... Il faut tout de même considérer le fait qu'il s'agit du Parrain. Cet homme a toujours eut le don de se sortir des pires situations. "

Elle soupira à nouveau, elle commençait à avoir mal à la mâchoire à force de parler. Frozen se redressa et prit la malette pour se détourner. Elle fit quelques pas avant de s'arrêter et fixer Dimitri par-dessus son épaule.
" De mon avis personnel je te dirais... Que c'est de Karl dont nous parlons... Tu crois vraiment que ça pouvait le tuer? "

Sur ce, Rose partit, 4 000$ de plus dans les poches, un petit sourire sur le visage et des doutes plein la tête.